Business plan de la culture de tomates en RDC – PDF

La tomate est l’un des fruits et légumes les plus consommés en RDC. Elle est un ingrédient important de la plupart des plats cuisinés.

On la consomme également crue en salade. Elle pousse bien dans les régions où les températures oscillent entre 20 et 25 °C le jour et 15 et 17 °C la nuit. Elle nécessite une pluviométrie bien répartie de 600 mm. La culture de la tomate est une activité lucrative qui profite à de nombreux agriculteurs.

Points forts d’une ferme de tomates

Demande croissante en horticulture : La croissance continue de la population congolaise a directement contribué à la hausse de la demande en produits horticoles tels que les tomates.

Les tomates occupent une place importante dans l’alimentation congolaise, car elles entrent dans la composition de nombreux plats. En 2018, le Congo Kinshasa a produit 100 458 tonnes de tomates.

À titre d’illustration de la demande congolaise, des importations de tomates d’une valeur de 1,6 millions de dollars ont été réalisées la même année, l’Ouganda étant le principal exportateur vers la RD Congo.

L’urbanisation continuera de jouer un rôle dans l’augmentation de la consommation de tomates au Congo Kinshasa. Une grande partie de la production de tomates est vendue en zone urbaine. Ces zones accueillent une importante population en quête d’emploi et d’activités génératrices de revenus.

Avec l’urbanisation croissante des zones rurales, on s’attend déjà à une réduction des terres cultivées. À long terme, la production de tomates diminuera si des méthodes agricoles comme les serres et la culture hydroponique ne sont pas adoptées.

Facilité de commercialisation 

Les tomates sont très prisées en Afrique grâce à leur goût et à leurs bienfaits nutritionnels et pour la santé. Riches en vitamine C, vitamine K, folate et potassium, elles contiennent également du lycopène, un antioxydant qui contribue à réduire les risques de cancer et de maladies cardiaques.

Volatilité des prix 

Les prix des tomates sont très volatils car la plupart des exploitations agricoles africaines sont pluviales. Ce scénario entraîne des prix bas lors de la récolte. En dehors de la saison des pluies, la production de tomates diminue, entraînant une forte hausse des prix.

La téléculture n’est pas chose aisée : la tomate est l’une des cultures les plus difficiles à télécultiver. Un exploitant agricole seul ne peut pas toujours assurer la rentabilité de sa plantation.

Les tomates sont sensibles à un large éventail de ravageurs et de maladies, et ce, malgré les pratiques de gestion technique mises en place tout au long de leur cycle de culture.

Démarrer une ferme de tomates au Congo Kinshasa

Terre et eau 

Les tomates poussent bien dans des sols limoneux bien drainés, dont le pH est compris entre 5 et 7,5. Elles ont besoin de 600 mm de précipitations par an. L’irrigation goutte à goutte peut compléter leurs besoins en eau.

Culture de plein champ 

La culture de tomates en plein champ est la méthode la plus répandue au Congo Kinshasa. Elle se déroule en plein champ, dans des conditions écologiques naturelles.

Les agriculteurs qui y ont recours dépendent donc généralement des conditions météorologiques pour planter leurs plants. L’irrigation au goutte-à-goutte peut également être utilisée pour compléter les précipitations ou pour cultiver en zone sèche.

Culture sous serre 

La culture sous serre est la méthode la plus efficace pour cultiver des tomates. Les tomates sont cultivées en serre où des facteurs tels que l’eau, l’humidité, la température et le pH du sol sont étroitement surveillés.

La production de tomates obtenue avec cette méthode est supérieure à celle obtenue en plein champ. Les risques de ravageurs et de maladies sont également moindres.

Produits et services

Tylka F1 : Produite par Syngenta, Tylka F1 est une variété de tomate hybride dont la maturité est atteinte en 75 jours après repiquage. Sa récolte dure de 4 à 6 mois. Ses fruits sont longs et ovales, pesant en moyenne 120 grammes. Sa durée de conservation est de 3 semaines. Cette variété est résistante au virus de la mosaïque de la tomate, à la tache grise, au virus des feuilles jaunes en cuillère, à la fusariose et aux nématodes.

Kilele F1 : Également produit par Syngenta, Kilele F1 atteint sa maturité en 75 jours après repiquage. Sa période de récolte est de 10 semaines. Sa dureté le rend idéal pour le transport et lui confère une longue durée de conservation de 21 jours.

Ses fruits sont longs et carrés, pesant en moyenne 125 grammes. Il est résistant au virus de la mosaïque de la tomate, au virus des feuilles jaunes en cuillère de la tomate, aux nématodes et à la fusariose.

Prostar F1 : Prostar F1 est produite par Congo Seed Company. C’est une variété de climat chaud qui arrive à maturité 80 à 85 jours après repiquage. Les fruits sont ovales et peuvent être conservés jusqu’à 21 jours après récolte à maturité. Cette variété est tolérante au flétrissement bactérien et au virus de la cloque de la tomate.

Sandokan F1 : Cette variété arrive à maturité 75 jours après repiquage. Cultivée dans des conditions optimales, elle atteint un poids moyen de 150 grammes. Cela en fait l’une des variétés de tomates les plus lourdes de la RD Congo.

Elle est résistante au virus de la maladie bronzée de la tomate, à la verticilliose, à la tache bactérienne, aux nématodes et à la fusariose. Chonto F1 : La Chonto F1 arrive à maturité 75 jours après le repiquage. Cultivée dans des conditions optimales, elle atteint un poids de fruits compris entre 150 et 200 grammes, ce qui en fait la variété de tomate la plus lourde du Congo Kinshasa. Sa durée de conservation est de 21 jours à température ambiante. Elle est résistante au virus des feuilles jaunes en cuillère de la tomate, au virus de la mosaïque de la tomate, à la fusariose, à la verticilliose, aux taches grises et aux nématodes.

Comment gérer une ferme de tomates en RD Congo ?

Les activités clés

Les activités clés de la culture de la tomate sont la sélection des variétés, le développement des pépinières, la transplantation, l’arrosage, le désherbage, la lutte contre les ravageurs et les maladies, la récolte et la manutention après récolte.

L’exploitant agricole 

Compte tenu de la technicité de la culture de la tomate, l’exploitant agricole doit être soutenu par l’agriculteur et des experts pour mettre en œuvre les pratiques de gestion clés mentionnées ci-dessus. Il est idéal qu’il ait une expérience préalable de la culture de la tomate.

Chaîne d’approvisionnement 

Achat de semences certifiées résistantes aux maladies. Les agriculteurs doivent tenir compte de la sensibilité des tomates aux ravageurs et aux maladies lors de l’approvisionnement en semences. Les semences doivent provenir de distributeurs et de négociants agricoles certifiés.

Marketing et vente pour une ferme de tomates en RD Congo

Clientèle type : Les grossistes sont les principaux acheteurs de tomates auprès des agriculteurs. Ces derniers peuvent également vendre leurs produits aux épiceries, aux restaurants, aux établissements d’enseignement et aux particuliers.

Croissance/Évolution : En raison de la volatilité des prix des tomates, les agriculteurs doivent être vigilants quant à la manière d’adapter leurs opérations. En cas d’expansion, ils doivent veiller à programmer la maturation de leurs tomates en période de pénurie afin d’obtenir de bons prix.

Les risques majeurs dans une ferme de tomates en RD Congo

Les ravageurs et maladies 

Les ravageurs et les maladies constituent un défi majeur pour les producteurs de tomates en Afrique. Ils doivent donc investir dans l’achat de pesticides pour lutter contre les ravageurs et les maladies.

Parmi les ravageurs les plus courants de la tomate figurent le ver américain de la capsule, les vers gris, les pucerons, les thrips, l’acarien de la tomate et l’araignée rouge. Parmi les maladies courantes de la tomate, on trouve le mildiou, la pourriture apicale et le flétrissement bactérien.

Les pertes après récolte 

En raison de la mauvaise qualité des installations de manutention et de stockage, de nombreux agriculteurs subissent d’importantes pertes de tomates après récolte. Ces pertes sont aggravées par le mauvais état des routes dans certaines zones productrices de tomates. Dans le comté de Kirinyaga, qui produit 25 % des tomates du Congo, les pertes après récolte sont estimées à 55,3 %.

Les risques majeurs dans une ferme de tomates en RD Congo

Rendement estimé : La production de tomates dépend en grande partie de la variété choisie. En appliquant les pratiques agricoles recommandées, vous pouvez espérer une production de 40 à 50 tonnes par acre/hectares. Cela représente environ 20 000 à 25 000 dollars par acre, sur la base d’un prix de vente à la ferme de 0,5 dollar le kg.

À qui s’adresse l’activité de la culture de tomates ?

La culture de tomates est idéale pour les agriculteurs disponibles à temps plein sur leur exploitation. Elle ne convient pas aux agriculteurs qui travaillent par téléphone en raison de la nature de la culture et des pratiques de gestion qu’elle implique.

Besoin d’un business plan complet – entrer en contact avec nous !