Les patates douces sont l’un des tubercules les plus appréciés en RDC.
Généralement consommées bouillies ou rôties, elles comptent parmi les aliments de base les plus importants en Afrique. On estime que l’Afrique subsaharienne produit 7 millions de tonnes de patates douces par an.
Ce chiffre est faible si l’on considère qu’il ne représente que 5 % de la production mondiale. Les principaux pays producteurs de patates douces en Afrique sont respectivement l’Ouganda, le Rwanda, le Malawi, le Kenya et la RDC.
Les points forts d’une ferme de patates douces
Une forte demande
La demande de patates douces est forte en RDC. Une grande partie des patates douces produites en Afrique est consommée localement, les exportations étant principalement destinées à d’autres pays africains.
Les derniers chiffres de consommation de patates douces par habitant ont été publiés en 1996, situant la consommation africaine à 9 kg. Pour les tubercules, ces chiffres sont juste derrière les pommes de terre irlandaises.
Avec la croissance démographique au Congo Kinshasa, la consommation et la demande de patates douces ont considérablement augmenté. La demande de ces produits est plus forte qu’il y a vingt ans.
Des facteurs tels que l’urbanisation, les préoccupations en matière de santé et l’augmentation des revenus propulsent la consommation de ces produits vers de nouveaux sommets.
La stabilité des prix
La patate douce est l’une des matières premières les moins volatiles sur les marchés africains. Cette stabilité des prix permet de prédire avec précision les revenus d’un agriculteur après une récolte abondante.
Le nombre relativement faible d’agriculteurs présents sur ce créneau a permis une stabilité durable des prix de la patate douce. Le prix moyen de la patate douce au Congo Kinshasa est de 0,4 $ le kg. Il est à noter que ce prix varie selon les pays et dépend également de la variété de patate douce.
Les possibilités de valorisation
Les producteurs de patates douces peuvent explorer la valorisation pour améliorer leurs marges bénéficiaires. Les patates douces peuvent être séchées et moulues pour obtenir une farine de boulangerie nutritive.
Ce procédé augmente non seulement la valeur, mais aussi la durée de conservation des patates douces. Téléculture facile : La culture des patates douces est simple et rapide.
La période la plus importante de la saison de croissance est la plantation, le désherbage, le terreautage et la récolte. Grâce à un calendrier de culture clair, la téléculture des patates douces peut être rentable.
Démarrer une ferme de patates douces en RD Congo
Terre et eau
Les patates douces poussent bien dans des sols dont le pH se situe entre 5,5 et 6,5. Le sol doit être fertile et bien drainé. Elles ont besoin de précipitations bien réparties, de 750 à 1 000 mm par an. De nombreuses variétés de patates douces s’adaptent à différentes altitudes.
La culture en plein champ
Les patates douces sont cultivées selon la méthode de culture en plein champ. Cette méthode permet aux plantes de pousser dans des conditions écologiques naturelles et non dans un environnement contrôlé comme celui d’une serre.
Les produits et services
Naspot : La Naspot est une variété de patate douce à haut rendement qui arrive à maturité après 3,5 à 4,5 mois. Son tubercule présente une peau brun clair et une chair orange. Grâce à de bonnes pratiques agricoles, la Naspot offre un rendement potentiel de 9 tonnes par acre.
SPK 004 : Le SPK 004 possède des feuilles vert clair en forme d’aiguilles. Son tubercule est brun clair et sa chair est orange. Avec une bonne gestion, il produit 8 tonnes.
Namaswakhe : Le Namaswakhe est une variété de patate douce courante dans l’est du Congo Kinshasa. Sa peau est rose-violet et sa chair est blanche. Son rendement potentiel est de 5 tonnes par acre.
Odinga : La variété de patate douce Odinga possède des tiges vertes et violettes, ainsi que le revers des feuilles. Sa peau est rose-violet et sa chair est blanche. Son rendement potentiel est de 5 tonnes par acre.
Comment exploiter une ferme de patates douces en RD Congo ?
Les activités clés : Les principales activités de la culture de la patate douce sont la sélection variétale, la préparation du sol, la plantation, le désherbage, le buttage, la récolte et la transformation.
Selon les circonstances, la lutte contre les ravageurs et les maladies peut également être une activité clé si vous constatez des attaques sur les patates douces.
L’exploitant agricole : L’exploitant agricole est responsable des activités quotidiennes de l’exploitation. Il veille à ce que toutes les pratiques de gestion soient appliquées correctement et dans les délais. Dans les grandes exploitations, il supervise les travailleurs salariés.
La chaîne d’approvisionnement : Choisir la bonne variété : Les agriculteurs doivent s’assurer d’obtenir la bonne variété de patates douces auprès de vendeurs réputés. Il peut s’agir d’agriculteurs expérimentés ou d’organismes de recherche comme le KARI.
Choisir la bonne variété est essentiel, car les acheteurs peuvent être très exigeants quant aux variétés qu’ils achètent sur les marchés.
Marketing et vente pour une ferme de patates douces
Les clients types : Les acheteurs de patates douces sont généralement des grossistes, des entreprises agroalimentaires, des épiceries et des particuliers.
Outre les particuliers qui achètent pour leur consommation personnelle, tous ces acheteurs achètent des patates douces au prix départ-exploitation.
Pour vendre au prix de détail, vous pouvez trouver des acheteurs particuliers sur les réseaux sociaux ou sur les plateformes de vente en ligne populaires en RD Congo.
Passer à l’échelle supérieure/Déploiement : Avant de passer à l’échelle supérieure, les agriculteurs doivent prendre connaissance des chiffres de consommation de leurs zones.
Un déploiement à grande échelle est nécessaire en cas de prévision d’augmentation de la consommation. Ce déploiement implique une augmentation des superficies cultivées et des intrants, tels que les boutures.
Si vous envisagez une valorisation, un déploiement à grande échelle sera nécessaire pour consolider votre capacité opérationnelle.
Les risques majeurs dans une ferme de patates douces
Les ravageurs et maladies : Les ravageurs et les maladies constituent un problème majeur dans la culture de la patate douce. Non maîtrisés, ils peuvent entraîner de lourdes pertes à l’exploitation.
Les ravageurs les plus courants de la patate douce sont les taupes, le charançon de la patate douce, les mille-pattes, les nématodes à galles, les rats, les papillons de la patate douce et les légionnaires de la betterave. Parmi les maladies, on compte la pourriture noire, la fusariose et le complexe viral de la patate douce.
Combien pouvez-vous gagner dans une ferme de patates douces en RDC ?
Le rendement estimé : En appliquant les pratiques agricoles recommandées, vous pouvez espérer une production de 5 à 9 tonnes de patates douces par acre. Cela représente environ 2 000 à 3 600 $ par acre, sur la base d’un prix de vente à la ferme de 0,4 $ le kg. Vous pouvez vendre aux acheteurs individuels à un prix de détail de 0,8 à 1 $ le kg.
À qui s’adresse l’activité de la culture de patates douces ?
La culture de patates douces convient aux agriculteurs ayant un accès facile aux marchés urbains.
En zone urbaine, la consommation de patates douces est élevée en raison de la forte densité de population, des revenus et du pouvoir d’achat plus élevés. Les prix y sont plus avantageux qu’en zone rurale.
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