En RD Congo, la viande ovine est la troisième viande la plus produite, après le poulet et le bœuf.
Les petits éleveurs de moutons produisent la majeure partie de la viande ovine produite en RDC. Le mouton est généralement considéré comme un mets délicat. Il est largement consommé dans les centres urbains africains et lors des fêtes.
Points forts d’une ferme ovine
Forte demande de viande de mouton
Comparativement à d’autres animaux d’élevage comme le bœuf et la volaille, l’Afrique est un acteur majeur de la production mondiale de moutons et de viande de mouton.
Le continent représente environ un quart des moutons vivants du monde, soit 400 millions de têtes. Cependant, la majeure partie de la viande ovine produite en Afrique est consommée localement.
Bien que certains pays d’Afrique de l’Est comme le Soudan, la Somalie et l’Éthiopie soient de gros exportateurs, en 2018, ces trois pays ont exporté pour près d’un demi-milliard de dollars de moutons et de viande de mouton vivants vers le Moyen-Orient.
Comme les moutons et les viandes de mouton font peu l’objet d’échanges transfrontaliers, la consommation dépend principalement de la production locale.
Les pays ayant une tradition d’élevage comme le Soudan, la Somalie et la Namibie affichent un taux de production et de consommation bien supérieur à celui des autres pays.
Par exemple, la production de mouton du Soudan est 16 fois supérieure à celle de la Côte d’Ivoire, 6 fois supérieure à celle du Kenya, 5 fois supérieure à celle du Ghana et 12 fois supérieure à celle de la RD Congo.
Toutefois les techniques agricoles modernes, telles que les systèmes de production en pâturage zéro ou semi-zéro, ainsi que l’introduction de races améliorées, permettent aux entrepreneurs des localités à faible production d’accroître l’offre.
La croissance démographique, l’essor de la classe moyenne et l’urbanisation alimentent la demande de viande de mouton en RD Congo.
La consommation par habitant de produits animaux augmente le plus rapidement dans les régions où l’urbanisation et la croissance rapide des revenus incitent les populations à diversifier leur alimentation.
C’est dans ces zones urbaines que la consommation de viande de mouton connaît une croissance. L’urbanisation devrait rester un moteur majeur de la chaîne de valeur de la viande de mouton.
La stabilité des prix
Le prix de détail du mouton varie entre 5 et 7 dollars le kilogramme.
Cependant, les balances numériques installées dans les boucheries permettent aux consommateurs d’acheter de petites quantités de mouton.
Les prix sont restés stables au fil des ans, avec des pics pendant les fêtes (notamment musulmanes). Compte tenu de la hausse continue de la demande de mouton, ces prix devraient augmenter dans les années à venir.
L’élevage à distance facile
Pour un télé-élevage ovin efficace, il vous faudra faire appel à un opérateur agricole compétent. Les éleveurs de moutons par téléphone devront également mettre en place un programme clair de pratiques de gestion que l’opérateur devra suivre scrupuleusement au quotidien.
Une fois ce programme établi, l’élevage ovin par téléphone sera relativement facile.
Démarrer une ferme des moutons en RD Congo
Le terrain, le logement et les premiers reproducteurs représentent les coûts les plus élevés lors de la création d’un élevage ovin. La plupart des éleveurs ovins africains ont un accès gratuit au foncier, ce qui réduit considérablement les coûts de démarrage.
L’enclos : Le pâturage consiste à clôturer et à diviser un pâturage pour y faire paître les animaux, généralement par rotation. Ce système contribue à la régénération des pâturages et à la lutte contre la propagation des parasites. Il permet également une meilleure conservation des sols, car les animaux ne restent pas trop longtemps dans la même zone de pâturage.
Le zéro pâturage : Le zéro pâturage consiste à loger les animaux dans un enclos et à leur fournir de la nourriture et de l’eau à l’intérieur. Dans ce système, les animaux ne sont pas autorisés à paître dans les prés.
Le zéro pâturage est idéal pour engraisser les animaux en vue de leur vente à court terme. Cependant, il ne faut pas enfermer les animaux trop longtemps, car le travail de troupeau et l’exercice contribuent à leur bien-être.
Le pâturage semi-zéro : Le pâturage semi-zéro combine le pâturage zéro et le pâturage en plein air. Dans ce système, les animaux broutent à l’extérieur pendant une période de la journée.
Ils sont ensuite remis à l’enclos et reçoivent des aliments complémentaires et de l’eau. La répartition graisse/muscle de la viande obtenue grâce à ce système d’élevage est de haute qualité.
Le pâturage en plein air : Le pâturage en plein air est la méthode la plus économique pour élever de nombreux animaux. Il consiste à faire paître les animaux dans des pâturages ouverts et à les ramener à l’étable le soir.
Bien que économique, cette méthode met généralement beaucoup de temps à faire pousser les animaux jusqu’à maturité.
Les produits et services
Le Dorper est une race ovine sud-africaine développée par le ministère sud-africain de l’Agriculture par croisement du Dorset Horn et du mouton persan noir.
La plupart des Dorpers ont la tête noire et le corps blanc ; certains Dorpers sont entièrement blancs. Il est principalement élevé pour la production ovine. C’est une race rustique qui s’adapte bien aux zones semi-arides.
Le mouton rouge Massaï est commun dans le sud du Kenya et le nord de la Tanzanie. Il est grand et brun ou rouge. Il est particulièrement élevé par la tribu Massaï au Kenya et en Tanzanie.
Il présente une bonne résistance aux parasites internes, notamment aux vers. Il est utilisé pour la viande de mouton et le saindoux.
Les moutons mérinos sont communs dans les régions froides et de haute altitude d’Afrique de l’Est. Ils sont l’une des meilleures races ovines pour la production de laine.
Ils sont blancs. Les béliers peuvent atteindre un poids de 100 kg, tandis que les brebis peuvent atteindre 60 kg avec de bons soins et une bonne gestion.
Romney Marsh est une race ovine élevée en haute altitude en Afrique de l’Est. De couleur blanche, elle est polyvalente et peut être élevée pour sa viande et sa laine. Résistante au piétin, elle est capable de survivre dans les zones humides et marécageuses.
Comment exploiter une ferme ovine en RD Congo ?
Les activités clés : Quelle que soit la méthode d’élevage utilisée, le nettoyage et l’alimentation sont les principales activités réalisées à la ferme.
D’autres activités de gestion effectuées périodiquement comprennent la caudectomie, le parage des sabots, la vermifugation et le rinçage. La caudectomie consiste à couper chirurgicalement la queue d’un mouton.
Elle facilite la répartition uniforme des graisses dans le corps, favorise une bonne hygiène en empêchant l’accumulation de crottin près de l’anus et des parties génitales du mouton, et facilite l’accouplement des brebis.
Le parage des sabots, en particulier chez les béliers (moutons mâles), garantit que les brebis (femelles) ne se blessent pas au dos lorsqu’elles sont montées par les béliers pendant l’accouplement. Le rinçage fait référence à une augmentation temporaire de la nutrition du bétail en période de reproduction.
L’exploitant agricole : L’exploitant agricole effectue les activités quotidiennes de l’exploitation. Pour des raisons de sécurité, il doit disposer d’un logement pour vivre sur place.
Bien que l’alphabétisation ne soit pas une qualification obligatoire, il est idéal que l’exploitant agricole soit alphabétisé. Il peut tenir des registres, une pratique importante à la ferme.
La chaîne d’approvisionnement : Trouver les bonnes races et des aliments de qualité. Les éleveurs doivent d’abord rechercher de bons reproducteurs.
Le prix des moutons adultes destinés à la reproduction varie de 80 $ à 100 $ pour les brebis et de 100 $ à 150 $ pour les béliers. Les éleveurs devront cultiver ou acheter du fourrage s’ils utilisent le système de pâturage zéro.
En plein air, le fourrage sera réservé aux brebis avec des agneaux nouveau-nés ou aux animaux malades qui sont habituellement gardés à la bergerie.
Marketing et vente pour une ferme de moutons
Clientèle type : boucheries et restaurants sont les principaux acheteurs de moutons. Les particuliers achètent également des moutons et les abattent pour des occasions et événements sociaux.
Les éleveurs ovins peuvent développer leurs activités et explorer les opportunités de création de valeur ajoutée sur le marché. Après cette expansion, les éleveurs peuvent également explorer d’autres opportunités, notamment l’exportation.
Cette expansion impliquera une augmentation des terres, du fourrage et du cheptel reproducteur. Il n’est pas rare de croiser des troupeaux de plus de 1 000 moutons.
Les risques majeurs dans une ferme de moutons
Les maladies du bétail
L’élevage ovin en RDC est confronté à des maladies qui constituent son plus grand défi. Les maladies courantes qui attaquent les moutons comprennent la maladie du mouton, la fièvre de la vallée du Rift, la variole ovine, la fièvre aphteuse et la brucellose.
De nombreux éleveurs ovins n’appliquent pas les protocoles de vaccination appropriés pour prévenir les infestations par les parasites.
Cela augmente les taux de mortalité et réduit les ratios de conversion aliments/viande. Les brebis qui ne sont pas en pleine santé engendrent des descendants médiocres, perpétuant ainsi un cycle de performances sous-optimales de l’exploitation.
La mauvaise gestion
Le pâturage en plein air est la méthode d’élevage ovin la moins chère et la plus courante en RD Congo. Lorsque les pâturages sont limités, les moutons doivent parcourir de longues distances pour trouver des pâturages.
De plus, de nombreux agriculteurs complètent rarement leur troupeau avec des aliments composés ou des compléments alimentaires. Ces conditions peuvent entraîner une mauvaise condition physique et une faible prise de poids.
D’autres facteurs, tels qu’un manque d’hygiène dans les enclos et des sources d’eau contaminées, peuvent également nuire à la productivité de l’exploitation.
Enfin, l’absence de contrôle de la reproduction peut entraîner la consanguinité, ce qui entraîne de faibles taux de croissance des animaux. Tous ces problèmes peuvent être évités grâce à de la persévérance et de bonnes pratiques de gestion.
Combien pouvez-vous gagner dans une ferme de moutons en RD Congo ?
Le rendement estimé : si vous appliquez les meilleures pratiques recommandées en élevage caprin, vous pouvez vous attendre à ce que vos moutons adultes aient un poids carcasse de 40 à 50 kg, soit environ 120 à 150 $, sur la base d’un prix de vente à la ferme de 3 $ le kg. Le mouton se vend généralement entre 5,6 et 6,5 $ le kg.
À qui s’adresse l’activité d’élevage de moutons ?
L’élevage ovin est particulièrement adapté aux personnes possédant au moins un acre de terre en jachère. Celle-ci servira de pâturage et fournira également un espace pour la construction de bergeries.
Cette activité peut être exercée aussi bien par des télé-agriculteurs que par des agriculteurs basés à la ferme.
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