Contrairement à la plupart des fruits présents sur les marchés congolais de façon saisonnière, les bananes sont disponibles toute l’année.
On les consomme mûres ou cuites. La banane est l’une des cultures les plus adaptables, capable de survivre et de pousser dans la plupart des régions d’Afrique, à l’exception des zones arides et semi-arides.
Il faut en moyenne 14 mois pour qu’une banane arrive à maturité, chaque rejet produit par la plante mère portant des fruits à cet âge.
Points forts d’une ferme bananière
Une demande croissante
Nous utiliserons la RD Congo pour illustrer la demande croissante de bananes en Afrique. En 2018, la RDC a produit 414 176 tonnes de bananes.
La même année, seules des bananes d’une valeur de 56 700 dollars ont été exportées par la RD Congo. Ces statistiques indiquent une forte consommation de bananes au Congo Kinshasa.
Bien que les bananes soient l’un des produits les plus produits au Congo Kinshasa, la demande pour ce produit existe toujours. Un rapport de l’USAID a répertorié Goma, Bukavu et Kinshasa comme les trois comtés ayant la plus forte demande de bananes.
La RDC a importé des bananes d’une valeur de 578 000 dollars en 2018, la majorité de ces importations provenant d’Ouganda.
Facilité de commercialisation
La banane est l’un des fruits les plus populaires au Congo Kinshasa. Les agriculteurs n’auront aucune difficulté à la commercialiser auprès des consommateurs.
Selon la variété, elle est consommée cuite ou mûre. Sa consommation présente des avantages nutritionnels et sanitaires essentiels. Cuites ou mûres, les bananes sont une riche source de vitamine C, de vitamine B6 et de fibres alimentaires.
Elles contiennent également d’autres nutriments tels que le potassium, le manganèse, le magnésium et le cuivre.
La stabilité des prix
Contrairement à d’autres produits de base produits de façon saisonnière en RD Congo, les bananes sont produites toute l’année.
C’est pourquoi les prix des bananes sont restés stables en RDC. Cette stabilité des prix permet aux agriculteurs d’anticiper les bénéfices de la vente de leurs produits.
Facile à cultiver à distance
La culture des bananes est facile à télécultiver, comme la plupart des cultures arboricoles. Elle ne demande pas beaucoup de main-d’œuvre.
Bien qu’elles puissent être attaquées par des parasites et des maladies, elles sont relativement résistantes et peuvent survivre à de tels incidents. Avec un exploitant agricole qualifié sur place, la culture des bananes à distance est efficace.
Démarrer une ferme de bananes en RD Congo
Terre et eau
Les bananiers ont besoin d’une pluviométrie moyenne de 1 200 mm par an, bien répartie tout au long de l’année. Le sol doit être bien drainé et avoir un pH compris entre 5,5 et 6,5.
Les sols à pH faible sont à éviter, car ils prédisposent les bananiers à la maladie de Panama.
La culture en plein champ
La culture en plein champ est la seule méthode utilisée pour cultiver les bananes. Elle consiste à cultiver les plants en plein champ, dans des conditions naturelles. Les précipitations peuvent être complétées par l’irrigation pour assurer une bonne nutrition des bananes.
Produits et services
Cavendish (Bogoya) : Communément appelée Bogoya ou Mbogoya à l’est de la RDC, au Kenya et en Ouganda, la banane Cavendish est l’une des variétés de bananes les plus populaires au Congo Kinshasa.
Crue, la Bogoya est verte et prend une peau jaune à maturité. À maturité, la banane mesure entre 15 et 20 cm. Elle mûrit en moyenne 7 jours après la récolte si elle est conservée dans les conditions requises.
Verte Ouganda : Comme son nom l’indique, la variété verte Ouganda est originaire d’Ouganda. Elle est verte à maturité. Cette variété n’est pas mûre, mais consommée cuite. La banane verte Ouganda mesure en moyenne entre 13 et 18 cm de long.
Gold Finger : La Gold Finger est une variété de banane à maturation précoce développée au Honduras. En raison de son goût sucré, la Gold Finger est communément appelée « banane sucrée » sur les marchés de produits frais congolais.
C’est la variété de banane dont les fruits sont les plus petits. Chaque fruit mesure entre 4 et 8 cm.
L’Hybride Williams : L’hybride Williams est une variété de banane à maturation précoce, adaptée à la culture commerciale. Elle produit de grosses têtes et est relativement résistante aux intempéries comme le vent et les basses températures. Cette variété est verte à maturité et jaune vif.
Comment exploiter une ferme bananière en RD Congo ?
Les activités clés : Les principales activités de la culture bananière sont l’identification de la variété, la plantation, l’arrosage, le désherbage, la taille, le buttage, le tuteurage et la récolte. Ces activités s’étendent sur les 14 mois de la période de croissance.
L’exploitant agricole : Bien que la culture de la banane ne nécessite pas beaucoup de main-d’œuvre, l’exploitant joue néanmoins un rôle essentiel. Il effectue toutes les tâches quotidiennes essentielles de l’exploitation.
Sur les exploitations de plus d’un acre, il supervise le recrutement des ouvriers chargés de la gestion.
La chaîne d’approvisionnement : acheter la bonne variété de banane Avec plusieurs variétés de bananes sur le marché, les nouveaux producteurs de bananes peuvent avoir du mal à choisir ou à identifier la variété à planter. Un expert doit être consulté à ce stade. Les agriculteurs devraient viser à maintenir le prix d’achat des rejets de banane en dessous de 3 $ par rejet.
Marketing et vente pour une ferme bananière
La clientèle type : Les grossistes sont les plus gros acheteurs de bananes en RDC. Ils s’approvisionnent auprès des exploitations agricoles des zones rurales et transportent les produits vers les villes où la consommation est plus élevée.
Les agriculteurs peuvent également cibler les supermarchés, les épiceries et les restaurants. Alors que de plus en plus d’agriculteurs respectent les normes d’exportation pour les bananes, le marché d’exportation devient progressivement une cible pour certains.
La croissance à grande échelle : Les modes de croissance des bananiers impliquent une consommation d’espace accrue. Pour s’adapter, les agriculteurs doivent accroître leurs superficies.
De plus, davantage de rejets et d’intrants sont nécessaires. Concernant le marché, les agriculteurs devraient réaliser une étude de faisabilité des marchés nationaux ou internationaux s’ils souhaitent cibler l’exportation.
Les risques majeurs dans une plantation de bananes en RDC
Disponibilité limitée de variétés performantes : Il existe très peu de distributeurs de variétés de bananes performantes au Congo Kinshasa.
Contrairement aux plants et semences d’autres cultures, facilement disponibles, les producteurs de bananes doivent commander des rejets dans les régions éloignées du centre de la RDC.
La disponibilité limitée de rejets de qualité a poussé de nombreux agriculteurs à acheter des rejets non certifiés auprès des exploitations voisines, ce qui entraîne de faibles rendements.
Combien pouvez-vous gagner dans une ferme de bananes en RD Congo ?
Le rendement estimé : La variété de bananes que vous plantez détermine le rendement. En appliquant les meilleures pratiques recommandées, vous pouvez espérer une production de 7 à 10 tonnes par acre. Cela représente environ 3 500 à 5 000 dollars par acre, sur la base d’un prix de vente à la ferme de 0,5 dollar le kg.
À qui s’adresse l’activité de la ferme de bananes ?
La culture de la banane est idéale pour ceux qui recherchent un investissement agroalimentaire à long terme.
Si les bananiers mettent 14 mois pour arriver à maturité lors de la première récolte, ils peuvent être récoltés régulièrement et en continu pendant une période allant jusqu’à 10 ans.
Des rejets se développent à partir des racines de chaque plant approchant la maturité. Les rejets excédentaires peuvent être vendus à d’autres agriculteurs, tandis que les autres sont conservés et peuvent atteindre la maturité à 14 mois.
La culture de la banane est donc l’un des investissements à long terme les plus durables en RD Congo.
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